17 janvier 2016

La Grande Guerre des civils dans les Vosges

Conférence d'Anne Peroz

Vendredi 19 février 2016 à 20h30 
Amphithéâtre de la faculté de Droit, rue de la Maix à Épinal | entrée libre

Depuis 1870, les Vosges, au contact de "l’ennemi héréditaire", sont un département industriel extraordinairement militarisé. Le département subit ainsi la Grande Guerre de multiples façons : humainement, économiquement, socialement et militairement. En 1914-1918, les Vosges ne constituent plus une entité administrative ou un espace de collectivité humaine, mais un théâtre de guerre. Quelle a été la réalité de la vie des populations vosgiennes dans un territoire en état de siège, rattaché à la zone des armées et si proche du front ? Comment les civils vosgiens ont-ils été mis à contribution et quelle fut l’ampleur de leur effort de guerre ? Leur situation a-t-elle été plus difficile dans ce département que dans d’autres également situés à proximité de la ligne de feu ?

Ces questions trouvent désormais leurs réponses dans le travail d'Anne Peroz : sa thèse de doctorat en Histoire du droit vient d'être éditée sous le titre Vivre à l’arrière du front, Vosges 1914-1918, aux Éditions Édhisto. Elle présentera les grands aspects de la vie des Vosgiens à l’arrière du front pendant le premier conflit mondial, en évoquant des problématiques telles que le ravitaillement, les réquisitions, la lutte contre l’espionnage ou encore l’effort de l’industrie.

Parution : Travail, gouvernementalité managériale et néolibéralisme

Notre collègue Lionel Jacquot, co-organisateur avec l'Emulation du Festival International de Sociologie d'Epinal (FISO) et professeur de sociologie à l’Université de Lorraine où il dirige le Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S), publie :

Travail, gouvernementalité managériale et néolibéralisme

Les nouvelles formes de domination au travail et leurs conséquences viennent rappeler la nature funeste du capitalisme. L’habitacle n’est pas pour autant ébranlé et sa durabilité nous conduit à interroger la gouvernementalité managériale et le néolibéralisme qui constituent ses deux renforts principaux. L’étude des affinités électives entre puissance managériale et puissance néolibérale permet de comprendre les mécanismes modernisés de l’enrôlement du travail. L’ouvrage tente de percer à jour la dynamique contemporaine de rationalisation du travail et analyse pour ce faire les formes de mobilisation et les modes d’usage de la force de travail forgés par le management. Autour de la matrice de la rationalisation, du concept central de rapport salarial, de la problématique du management du travail et du travail du management, des objets de la domination et de l’appropriation au et par le travail, se pose tout un ensemble de questions qui dessine les contours d’un programme de recherches sur lequel peut s’adosser une théorie critique renouvelée du travail.

SOMMAIRE

Introduction

Chapitre 1 – Le travail sous l’empire du capitalisme néolibéral : contribution dialectique à l’analyse du rapport salarial
A. Le travail salarié comme rapport d’enrôlement
B. Travail, management du travail et travail du management

Chapitre 2 – Rationalisation des organisations et régimes de mobilisation de la force de travail
A. « Modernisation » des entreprises et rationalisations du travail
B. Hégémonie managériale et rationalité néolibérale

Chapitre 3 – L’appropriation face au pouvoir managérial : travail, temps et politique
A. Sociologie de la domination (au travail et par le travail)
B. Appropriations du travail et travail d’appropriation

Conclusion – Les difficultés d’une sociologie publique critique


Lionel Jacquot
Travail, gouvernementalité managériale et néolibéralisme
L'Harmattan, Collection « Logiques Sociales », Paris, 2016, 256 pages
ISBN : 2-343-08049-9

26,50 €

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06 janvier 2016

Parution des Annales 2015

Dans quelques semaines sortira la nouvelle livraison des Annales. Au sommaire :

Articles
Pierre HEILI, Le Jeanne d’Arc de Prosper Jollois. Un livre fondateur pour le département des Vosges
Philippe ALEXANDRE, La Passion de Jeanne d’Arc (1904), un drame en cinq actes de Maurice Pottecher
Philippe ALEXANDRE, Maurice Barrès et Jeanne d’Arc, « la bonne lorraine »
Simon EDELBLUTTE, Thaon-les-Vosges : ville, ville-usine ou banlieue ?
Sébastien LABRUYÈRE, La cité de la Marseille à Thaon-les-Vosges
Jean-Pierre DOYEN, Réfugiés vosgiens en Haute-Marne : les Bressauds de 1944 à 1946
Christian EURIAT, L’enseignement mutuel en France et dans les Vosges : le cas de l’école communale d’Épinal (1818-1856)

Chroniques archéologiques
Myriam DOHR, Opérations archéologiques dans le centre ancien de la ville d’Épinal : premiers résultats
Cédric MOULIS, La tour d’habitation seigneuriale de Darnieulles
Pierre FETET, Fouille d’un site gallo-romain près de la source de la Saône (Vioménil)

Vie de la Société
Christian EURIAT, Compte rendu de la sortie annuelle (Du Pays de Courbet à celui de Pasteur, de l’absinthe au vin d’Arbois, 23-24 août 2014)